Points de repère

Jouer avec les autres : un challenge pour les enfants avec TSA

Apprendre à jouer avec les autres est un enjeu primordial pour les enfants avec TSA car, même si nous avons parfois l’impression qu’ils se satisfont de leurs jeux solitaires, ils ont souvent une réelle envie de jouer avec les autres, mais n’en connaissent pas le « mode d’emploi ». 

Pourquoi est-ce si compliqué pour eux ?

Les raisons sont multiples et sont liées à divers aspects de leur mode de fonctionnement particulier :

Les enfants avec TSA ont des passions, des intérêts spécifiques, souvent jugés "originaux", qui les absorbent et qui peuvent les éloigner des centres d’intérêt et des activités des autres enfants.

Ils comprennent mal l’implicite, les intentions et les désirs des autres enfants, ce qui rendent plus compliquées l’interaction et la réciprocité dans des jeux en commun. Difficile alors d'imaginer que leur camarade peut avoir d’autres envies que les leurs.

Certains enfants avec TSA peuvent également avoir du mal à rentrer dans les jeux symboliques : l’imagination que ces jeux impliquent, le manque de règles explicites et formelles les rendent difficiles d’accès.

Ces enfants évoluent constamment dans un environnement qu’ils comprennent mal et qui leur apparaît irrationnel, imprévisible, chaotique, et par conséquent très anxiogène.

Dans ce contexte, se raccrocher à des routines immuables, à des règles claires et précises, à des listes ou des classements, est une façon de mettre de l’ordre et du sens dans cet environnement. 

Ce qui est perçu de l’extérieur comme un signe de grande rigidité et un besoin de surcontrôle, est avant tout un moyen efficace de se rassurer.

Pour approfondir

Un challenge partagé aussi par les enfants HPI (Haut Potentiel Intellectuel)

Les enfants à haut potentiel intellectuel sont bien souvent aussi concernés par cette difficulté à partager des moments de jeux avec d’autres enfants. L'enfant HPI peut décider de jouer seul et de s'isoler plutôt que de faire face à l’incompréhension de l'autre, ou de devoir expliquer ou justifier son point de vue. Il peut avoir la sensation que l'autre le juge ou le ralentit.

Marina Failiot-Laloux, l'explique dans son livre "Comment aider mon enfant différent à s'épanouir" (à paraître en mai 2019) :

Une des particularités émotionnelles et sociales des enfants atypiques est le sentiment de solitude et l’isolement. Ce sentiment d’isolement est souvent provoqué par une incompréhension réciproque dans les relations : l'enfant ne comprend pas les autres autant qu’il n’est pas compris par les autres. Les enfants sont alors confrontés à un dilemme : se conformer pour « rentrer dans le moule » ou rester soi-même au risque d’être victimes de rejet. Les deux cas génèrent une certaine vigilance face au groupe (crainte d’être jugés ou mal considérés), responsable de leur isolement.

Un article permet de bien comprendre les phénomènes de solitudes, autopsiés en 3 catégories chez les enfants HPI.

Et de rappeler toutefois que la solitude n'est pas une fatalité...

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