PARCE QUE ...
1 enfant sur 100 naît avec des troubles du spectre autistique. 8 000 enfants chaque année.
30 000 enfants autistes fréquentent les classes de maternelle.
40 000 sont scolarisés en écoles élémentaires.
Trop d'enfants autistes ne participent pas aux temps de cantine ni aux activités périscolaires. Ce sont pourtant des moments d'apprentissage et de socialisation importants pour eux aussi.
VOUS FAÎTES PARTIE DE L'EQUIPE qui surveille, organise et anime les ateliers périscolaires et la cantine.
Ces enfants ont des besoins et des comportements spécifiques, parfois complexes à gérer au quotidien.
Les situations difficiles qu'ils rencontrent le sont tout autant pour vous, générant stress et fatigue.
Organiser, structurer ces activités, aménager les espaces en fonction de leur sensorialité, motiver l'enfant pour encourager sa participation sont les clés essentielles.
Nos ateliers de formation par thématique :
Une proposition en 3 étapes pour vous aider à mieux accueillir les enfants avec autisme et autres troubles du neuro-développement dans votre établissement ou groupement scolaire :
1 : Sensibilisation
Partir des idées reçues et des clichés pour les déconstruire et proposer une approche bienveillante et pratique.
2 : Approfondissement
A partir d’une approche théorique, ce module donnera des outils pratiques et adaptés aux spécificités des enfants TSA.
3 : Echange de pratiques
Partager avec ses pairs et élaborer ensemble des stratégies-terrain afin que chacun accède au maximum d’autonomie possible.
Vous former, vous outiller et faire grandir la culture de l'inclusion :
3 modules de 2 heures
Un temps “Bilan” quelques mois plus tard.
Une mallette avec du matériel adapté :
Des idées activités
Le guide des solutions pratiques pour l'inclusion : comprendre, les solutions à mettre à oeuvre dans le cadre de la mission d’animation ...
De la ressource pédagogique qui permet de :
planifier les activités pour éviter que l'enfant ne se retrouve livré à lui-même et éviter les auto-stimulations
encourager les habiletés sociales : idées de jeux à deux ou collectifs à initier (explicitation des règles + idées d'adaptations des jeux de cour de récré aux TSA)
des pictos Ikigaï pour ces temps "informels" à imprimer et plastifier
définir le rôle de médiateur pendant ces temps (qui, comment?)
éduquer à la diversité au sens large et à l'autisme en particulier pour les camarades
Le temps de récréation peut être source d’angoisse, car l’espace est ouvert (peu de limites verticales), avec beaucoup d’enfants en même temps qui ne sont pas tous connus, parlent forts, courent vite, arrivent de tous les côtés, jouent à des jeux variés et dont les règles ne sont pas toujours suivies…
Plusieurs aménagements permettent de cadrer ce moment particulier, notamment délimiter le temps et les espaces visuellement : proposer un Time Timer, utiliser de la craie au sol, des affiches sur le mur… Il faut parfois autoriser le casque, la capuche, l’isolement… en fonction des particularités sensorielles de l’élève.
Un espace « refuge » dans un coin calme de la cour sera apprécié. Et si ce n’est pas possible, on peut alors envisager d’ouvrir une salle dédiée (sous surveillance d’un adulte évidemment). Il est souhaitable de ritualiser quelques jeux en petit groupe avec l’adulte jusqu’à ce que l’élève soit capable de choisir seul un jeu ou un groupe de camarades.
L’alimentation est souvent un point sensible chez les personnes autistes : certaines textures/couleurs/odeurs sont adorées ou détestées, le mélange des aliments n’est pas toujours toléré, ainsi que les assaisonnements. Il faut prendre en compte les particularités de chacun, et lorsque c’est possible séparer les différents ingrédients dans l’assiette, laisser les sauces à part…
Pour rendre agréable ce temps de repas, il suffit souvent d’instaurer une routine : permettre à l’élève de garder une place au calme (à identifier avec une étiquette/une image au besoin), autoriser le casque anti-bruit, afficher le déroulement du repas (je me lave les mains, je me mets en rang, je m’assieds à table, j’attends d’être servi, je mange, j’attends le signal pour sortir de table…) et faire visualiser le temps (Time Timer) pendant lequel les enfants doivent rester assis à table.
Si le moment du repas est trop compliqué, on peut proposer une carte à points : un point scratché à chaque fois que l’enfant réalise une consigne (se laver les mains, attendre en rang, manger avec les couverts…). Et s’il obtient les 3 ou 5 ou 8 jetons de son objectif, il a droit à une activité plaisir après la cantine (lire un livre, dessiner, jouer au foot… en fonction de ses intérêts).
La garderie est souvent un lieu où les enfants peuvent se déplacer d’un espace à l’autre en choisissant leurs activités. Or faire un choix peut s’avérer compliqué pour beaucoup. Afin de les aider, il est important déjà d’afficher un visuel des différents espaces et de leurs règles. Si le fonctionnement est ritualisé, les règles seront plus facilement intégrées. Quelques astuces permettent de faciliter ce temps périscolaire, comme proposer des activités en fonction des intérêts de l’enfant et lui permettre de jouer toujours au même jeu si ça le rassure. Il s’ouvrira peu à peu à la nouveauté, une fois que le fonctionnement sera intégré, les adultes identifiés et les différents espaces.
Lors d’une nouvelle activité, il ne faut pas hésiter à laisser l’enfant observer les autres, avant de faire avec lui, puis de le laisser faire seul. S’il préfère décompresser de sa journée en ne choisissant aucune activité, il peut se reposer dans un coin au calme, avec le casque anti-bruit si besoin et un objet rassurant (peluche, livre, balle…).
En cas de comportement déviant, avant de punir, il est préférable de chercher la cause du comportement déviant. En effet, il s’agit en général d’une réponse à une surcharge sensorielle, un imprévu, un choc émotionnel ou de l’hyper-empathie. Le comportement est donc certes inadapté, mais c’est la seule réaction qu’a trouvée l’enfant pour indiquer qu’il n’est pas bien. Punir sa réaction, c’est lui envoyer le message « tu n’as pas le droit de te plaindre et je ne reconnais pas ta détresse ». De plus, la punition est une forme d’intérêt : l’enfant qui veut qu’on s’intéresse à lui peut reproduire des « bêtises » pour qu’on s’occupe de lui, pour faire rire les copains… et se sentir ainsi exister dans le groupe. Il est préférable d’ignorer le comportement déviant, et de plutôt féliciter et renforcer tous les comportements adaptés.
source : Hoptoys